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Vendée Globe : Biotherm, un nouveau 60 pieds Imoca pour Paul Meilhat signé Verdier

Vainqueur de la dernière Route du Rhum en Imoca, deuxième de la Transat Jacques Vabre 2021 avec Charlie Dalin, Paul Meilhat fait construire un nouveau 60 pieds sur plans Verdier chez Persico en Italie. À 40 ans, ce brillant marin cherchait un sponsor depuis quatre ans, et il a décroché Biotherm. Un partenaire puissant, pas inconnu dans la voile puisque cette société du groupe L’Oréal fut partenaire de Florence Arthaud. Entretien.

Voiles et Voiliers : Paul, dans le milieu c’était un peu un secret de polichinelle, mais cette fois tu confirmes que ton futur Imoca est en construction ?

Paul Meilhat : Oui et c’est une sacrée bonne nouvelle ! Cela fait quelques années que je cherchais, et quand je vois des stars qui ne trouvent pas, je mesure ma chance. On a lancé la construction d’un Imoca neuf en novembre, au moment du départ de la Transat Jacques Vabre, chez Persico, et dans les moules de LinkedOut 1. C’est un plan Guillaume Verdier, et cela nous a permis non seulement de gagner beaucoup de temps et d’argent, mais d’être « économe » sur le bilan carbone et l’ACV.

Voiles et Voiliers : qu’est-ce que l’ACV ?

Paul Meilhat : c’est l’analyse du cycle de vie, désormais obligatoire dans la jauge Imoca quand tu construis un bateau neuf.

Voiles et Voiliers : C’est un sister-ship de LinkedOut et Apivia ?

Paul Meilhat : Quasiment. Vu notre timing hyper serré, et grâce à Guillaume Verdier et son équipe, nous avons réussi à faire quelques mises à jour, notamment sur l’étrave, qui aura plus de rocker, l’objectif étant de sortir le nez du bateau dans les vagues au portant. Et puis grâce à Sam (Davies) puis Charlie (Dalin) j’ai beaucoup navigué ces trois dernières années en Imoca, sans avoir la pression du skipper et du chef de projet. J’avais de jeunes enfants et ai pu en profiter.

« Nous sommes une toute petite équipe, et donc ça nous va vraiment bien de savoir que nous allons recevoir un bateau « clés en mains et prêt à naviguer »

Voiles et Voiliers : C’est le premier bateau que tu construis ?

Paul Meilhat : Absolument. L’expérience du chantier Persico d’après ce que j’entends, est le fait qu’il va beaucoup plus loin dans la finition du bateau alors que les grands chantiers français travaillent plus en collaboration avec les équipes pour les finitions. Persico est à la fois cosmopolite et éclectique. Le directeur technique est Néo-zélandais, et il y a plein de nationalités. Nous sommes une toute petite équipe, et donc ça nous va vraiment bien de savoir que nous allons recevoir un bateau « clés en mains et prêt à naviguer ».

Voiles et Voiliers : Tu vas donc défendre ton titre lors de la prochaine Route du Rhum ?

Paul Meilhat : Défendre le titre ? Non pas vraiment. Je vais y aller avec beaucoup d’humilité et pragmatisme. On aura mis le bateau à l’eau cet été, et l’objectif est de rallier la Guadeloupe, se qualifier pour le Vendée Globe, valider les choix… et même si ça reste une compétition et une course fabuleuse. Je vais devoir d’abord faire les 1 200 milles de qualification pour le Rhum, puis je disputerai le Défi Azimut à Lorient.

Voiles et Voiliers : En même temps, tu connais bien ce plan Verdier ?

Paul Meilhat : Oui, c’est un bateau neuf, mais j’ai beaucoup navigué sur Apivia avec Charlie (Dalin), et avec LinkedOut, ce sont les deux bateaux qui n’ont pas eu de problèmes majeurs lors de la dernière campagne… et qui ont gagné toutes les courses, et Biotherm est un quasi sistership d’Apivia. Nous ne partons pas de zéro.

L’interview complète @Voiles et voiliers