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Vendée Globe. Alex Thomson repart et construit un nouveau bateau

Le Gallois Alex Thomson va engager la construction d’un nouveau bateau pour le prochain Vendée Globe. Le choix de l’architecte est pour ces jours-ci, et en attendant la fin du chantier de dix-huit mois de son 6e Hugo Boss, le skippeur dévoile son programme en exclusivité à Ouest-France, à l’occasion d’une venue express au Havre sur les pontons de la Transat Jacques Vabre.

©Ouest France

Alex Thomson se jette à nouveau à l’eau. Lui qui a déjà participé quatre fois au Vendée Globe, se prépare à lancer la construction d’un sixième monocoque de classe Imoca, avec Hugo Boss – même s’il n’est pas impossible qu’un co-sponsor vienne s’adjoindre au projet. Pas question pour le Gallois de se contenter de ses deux podiums (3e en 2013, 2e en 2017) : la tentation de la victoire est trop forte.

Pas d’Hugo Boss sagement rangé parmi la concurrence le long du quai du bassin Paul-Vatine. « Mon sponsor a souhaité organiser une grosse opération de RP en Méditerranée »,signale le skippeur, venu en visite éclair au Havre, avant de retrouver son bateau à Lisbonne.

Il n’a pas fallu le pousser longtemps ni beaucoup pour qu’il lâche l’info, alors que jusqu’à présent il entretenait le flou sur ses intentions. Dès son retour de tour du monde aux Sables-d’Olonne, il évoquait d’ailleurs très sérieusement l’éventualité de courir le prochain avec le celui qui l’avait vu animer la course avec Armel Le Cléac’h.

« Je vais très prochainement lancer la construction d’un bateau neuf, annonce-t-il à Ouest-France. Dans les jours qui viennent, on va arrêter le choix de l’architecte, et ce sera entre le cabinet VPLP et Guillaume Verdier. » Plus probablement ce dernier, auteur de l’actuel Imoca du marin, Thomson ne cachant par ailleurs pas de pouvoir se laisser tenter par l’offre de la Volvo Ocean Race. En mai dernier, l’alors boss du tour du monde en équipages avec escales Mark Turner dévoilait à Göteborg les contours de l’avenir : après l’édition en cours, la course allait passer au monocoque monotype de 60 pieds à foils compatible avec la jauge Imoca pour limiter les coûts. Depuis, Turner a quitté le bord et son idée a fait long feu.

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Mais la base du projet, justement dessinée par Guillaume Verdier, n’a pas fini à la poubelle pour autant : « La Volvo propose de mettre gratuitement à disposition les plans, argue Thomson. C’est tout de même une économie de 500 000 €, ça peut donc m’intéresser de partir de cette base et de la customiser. » C’est-à-dire la développer avec l’architecte naval français le plus en cour du moment, la pousser dans les limites imposées par la jauge, et on sait les deux hommes pas avares d’idées en la matière ni d’audace.

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Quid de l’actuel Hugo Boss ? « Il est à vendre, et ça se bouscule un peu pour l’acquérir,sourit le skippeur qui dévoile même le montant du ticket d’entrée : 3 millions et demi d’euros. Mais je vais courir avec la prochaine Route du Rhum et la Barcelona World Race. » Une première pour la course française que de voir le Britannique s’y engager. Une deuxième pour le tour du monde en double sans escale espagnol où Alex Thomson, accompagné de Pepe Ribes, avait abandonné en 20154-2015.

Olivier CLERC.

©Ouest France