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Course contre la montre pour Yannick Bestaven !

Le 60 pieds Imoca « Cervin EnR » skippé par Yannick Bestaven, rénové de fond en combles, du bulbe de quille à la tête de mât, qui sera mis à l’eau à La Rochelle dans deux semaines en vue du départ de The Artemise Transat.

A peine le temps de valider ses innovations. De régler le nouveau mât et de tester la nouvelle garde-robe, qu’il sera déjà l’heure de pointer à Plymouth et de s’aligner au ponton des candidats à la Solitaire de référence. La pionnière. Celle qui rejoint la côte Est des Etats Unis par l’hémisphère Nord, ses glaçons et ses coups de gueule : The Artemis Transat. Départ de Plymouth le samedi 10 Mai à midi.

Pour Yannick Bestaven, comme pour ses concurrents inscrits en 60’ Imoca, l’épreuve est d’importance. Un ersatz de Vendée Globe. Un test grandeur nature qui se déroulera sur 15 jours environ. La Nordique se joue au près ? Et alors ? Ce n’était pas l’allure favorite de Cervin EnR, le vétéran de la flotte plutot conçu pour les grands surfs du Sud, mais les travaux réalisés cet hiver pourraient réserver de bonnes surprises.

Un bateau totalement revisité…

« C’est un robuste vétéran », prédisait Yannick en décembre, avant le grand chantier. Dès son retour du Brésil, et un sans faute dans la BtoB fin décembre, le monocoque est entré en chantier chez Naval Force 3 à la Rochelle, où il a été totalement désarmé.

Après une minutieuse radiographie des structures en composite au « taping », analyse des résonances sur ordinateur de la coque, du pont et tous carénages, suivi de divers tests de flexions des appendices, le bilan composite s’est avéré sans mauvaise surprise.
Quelques zones plus sollicitées ont été renforcées : les bases de fixation de cadènes, de winchs et certains postes nouvellement créés ou déplacés tels que le support conçu pour l’hydrogénérateur ou le poste de barre que Yannick a souhaité plus ergonomique et reculé pour disposer d’un cockpit dégagé.

A l’intérieur : Deux améliorations notables

– Un nouveau système de matossage. Les skippers s’ingénient à dénicher le rail qui permettra de déplacer le fardeau intérieur rapidement et sans trop d’effort, en latéral et en longitudinal.
– L’installation de pompes électriques pour actionner les ballasts,
gros chantier de plomberie, d’étanchéité et de simplification du réseau.
Le système de transferts du « lest liquide » jusqu’ici mécanique et couplé au moteur, illustre l’austérité du soixante pieds qu’Yves Parlier avait voulu dépouillé et radical.

« Yannick sera seul maître à bord pendant trois mois », précise Jean Saucet, « ses choix sont indiscutables. Ils ont été mûrement réfléchis. Les améliorations portent sur des systèmes déjà validés dans le temps. »

Sur le pont

Un nouveau mât.
Le triangle avant a été redessiné pour plus de puissance et de flexibilité dans le choix des voiles. Dès The Artenmis Transat, « Cervin EnR » disposera d’un nouveau génois (plus grand), d’une nouvelle trinquette (beaucoup plus grande), d’un ORC, de deux spis et un deuxième genaker.
La grand’voile ne sera renouvelée qu’après la Québec Saint Malo.

Les appendices – Etudes et développement

Un seul objectif : améliorer les performances.
La conclusion des études lancées sur les appendices par le Crain à La Rochelle, l’architecte du bateau Guillaume Verdier et le Chanter Eluère, constructeur, a conduit à retoucher les pièces existantes plutôt que les modifier radicalement :
– La quille est fixe et le restera.
– Le voile de quille est redessiné.
– Le socle sera équipé d’un nouveau bulbe.
– Nouveaux safrans : autres profils mais même surface.

Douze hommes et femmes mobilisés sur le chantier du « Cervin EnR »

Impressionnante visite de chantier, Quai Moitessier à La Rochelle. Une ruche où s’affairent des techniciens et opératrices qui poncent, calibrent, ajustent et produisent les pièces orginales. Des bureaux où l’on étudie les plans et les propositions des fournisseurs. Un laboratoire où l’on conçoit et teste des systèmes qui seront validés en course.

Une grande concentration règne autour du Capitaine Yannick Bestaven et du Team Manager d’Energies Autour du Monde, Vincent Ducher.

RDV à Plymouth dont le départ de The Artemis Transat  sera donné le 11 mai à 14h00…

[Source : Agence Gwénola Gallois]

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