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Chantier d'hiver pour le monocoque 60' Safran

L’occasion pour Vincent Lauriot Prévost et Guillaume Verdier de répondre à quelques questions et de tirer leurs enseignements du Vendée Globe et de la Transat Jacques Vabre.

Quels enseignements sur Safran avez-vous retirés du Vendée Globe et de la Transat Jacques Vabre ?
Vincent Lauriot Prévost : Les courses nous apportent toujours des informations, notamment pour jauger le bateau vis-à-vis des concurrents. Le retour d’expérience de Marc Guillemot est aussi très important. Enfin, les informations fournies par le système d’acquisition de données du bateau nous apportent de précieuses indications.

Guillaume Verdier : Oui bien sûr, les débriefing de Marc sont très importants pour nous. Il nous transmet ainsi beaucoup d’informations : sur les performances, la mécanique mais aussi sur ses sensations à bord dans telle ou telle condition. Tout cela est primordial pour faire progresser le bateau.

Comment assurez-vous le suivi du projet Safran ?
VLP : Nous nous réunissons tous les mois, avec Marc, son équipe et les responsables du projet au sein de Safran. On évoque de nombreux sujets, toujours dans le sens de la recherche de performance et de fiabilité.

GV : En plus de ces réunions de travail, nous passons beaucoup de temps au chantier de La Trinité-sur-Mer. Pour ma part, j’y suis tous les trois jours… Il s’agit d’être bien coordonnés, de valider les éventuelles modifications, et surtout d’expliquer très clairement à l’équipe ce que l’on veut faire. Comme en ce moment, par exemple, où l’on change le roof, la goulotte et le meuble du cockpit…

Comment faire pour que Safran reste compétitif face à la concurrence ?

VLP : Aujourd’hui, des projets similaires sont lancés. Il faut donc faire évoluer Safran pour garder une longueur d’avance. A mon sens, il y a deux phases d’évolution : la première consiste à fiabiliser l’existant tout en gagnant de la masse et de la performance. C’est ce à quoi s’attachent les travaux du chantier d’hiver. La seconde phase est à plus long terme : il s’agit d’optimiser la quille et le gréement, notamment le mât.

GV : Avant tout, Safran est à un niveau de technologie inégalé. Mais surtout, il faut se rappeler que chaque bateau est fait pour son skipper : ce n’est pas parce qu’un tel ou tel autre fera appel aux mêmes architectes que les bateaux seront identiques ! Ajoutons à cela la masse d’informations fournies notamment par les capteurs et le système Cosworth (enregistreur de données). Je pense que nous avons toutes les cartes en mains pour que Safran reste performant face à cette nouvelle concurrence.

Vous travaillez aujourd’hui sur les nouveaux bateaux de Michel Desjoyeaux, Vincent Riou et Jean-Pierre Dick. Comment menez-vous de front ces différents projets ?

VLP : En 1998, au temps des trimarans ORMA, une bonne dizaine de bateaux était issue de notre cabinet et cela n’a jamais créé le moindre problème. Chaque projet est différent tout comme le sont le skipper, le partenaire, le budget… Et on sait très bien faire la part des choses entre ce qui est de notre apport et ce qui l’est du skipper, de son équipe, ou de son partenaire.

GV : Si on trouve une évolution intéressante, on peut éventuellement la proposer (si elle n’est pas exclusive) pour d’autres projets, mais cela s’arrête là. Car, encore une fois, il ne faut pas s’attendre à voir des « copies » : on ne fera jamais le même bateau pour deux skippers différents, tout simplement parce qu’aucun ne navigue de la même façon et que tous ne veulent pas la même chose !

Source d’informations : www.safran-sailingteam.com

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