Guillaume Verdier, architecte de Gitana 18 : « Ce bateau marque une nouvelle rupture technologique »
La phase d’assemblage de la plateforme composites de Gitana 18, le futur Ultim de Charles Caudrelier, bat son plein tandis que la sortie de chantier est programmée fin septembre. Avec ce nouveau trimaran, les ambitions sont élevées. « Aujourd’hui je n’ai pas peur de dire qu’il y a plus d’écart entre Gitana 17 et Gitana 18 qu’il n’y en avait entre Gitana 17 et la génération précédente de bateaux. Tout est 100 % optimisé pour le vol », déclare Sébastien Sainson, responsable du bureau d’études.
« Gitana 18 c’est un peu la consécration de plein de choses que l’on savait et que l’on aurait pu faire avant mais que l’on n’avait peut-être pas osé faire. Avoir la chance de relancer un tel projet nous permet aussi, après sept ans d’exploitation de Gitana 17, de mettre toutes nos idées à l’œuvre sur un nouveau projet en repartant d’une page blanche », confiait Sébastien Sainson, le responsable du bureau d’études Gitana, l’un des personnages centraux de la construction du futur Maxi Edmond de Rothschild »
50 000 heures d’études
Pour concevoir ce nouveau Maxi Edmond de Rothschild, l’équipe aux cinq flèches a également élevé son niveau d’expertise en termes de conception. Le bureau d’études maison compte huit personnes à temps plein ; des profils jeunes et très talentueux issus de formations d’architecte naval ou d’ingénieur avec des champs d’expertise très pointus comme le calcul de structure… Pour concevoir Gitana 18 près de 50 000 heures d’études ont été nécessaires contre 35 000 heures pour Gitana 17, ce qui constituait déjà un chiffre très important dans le domaine.
Pour ce bateau, on ne s’est pas posé la question, on s’est dit qu’il devait voler 100 % du temps donc on a tout fait pour qu’il aille le plus vite possible quand il vole.
À la lecture du palmarès de Gitana 17, avec seize courses disputées pour quinze podiums et dix victoires parmi lesquelles la Route du Rhum ou encore l’Arkéa Ultim Challenge, prendre la relève demandera du « caractère » ! Mais selon ses concepteurs, ce nouveau géant de 32 mètres ne devrait pas manquer de panache : « Aujourd’hui je n’ai pas peur de dire qu’il y a plus d’écart entre Gitana 17 et Gitana 18 qu’il n’y en avait entre Gitana 17 et la génération précédente de bateaux. Tout est 100 % optimisé pour le vol. Pour ce bateau, on ne s’est pas posé la question, on s’est dit qu’il devait voler 100 % du temps donc on a tout fait pour qu’il aille le plus vite possible quand il vole », souligne Sébastien Sainson.
« On s’est challengé pour ne pas faire un bateau qui était juste une petite évolution pas à pas. On a vraiment fait je pense une nouvelle rupture technologique avec ce bateau, de la même manière qu’on avait effectué ce travail pour Gitana 17 on aura refait tout ce travail de projection dans l’avenir avec ce navire », conclut Guillaume Verdier.
Source: @Voiles et Voiliers