Un nouveau 60 pieds Imoca pour Vincent Riou !

Un PRB, 5ème du nom, va voir le jour. Cet IMOCA 60’ est dessiné par le duo Lauriot Prevost – Verdier à partir du moule de coque de Groupe Safran. Sa mise à l’eau est prévue fin décembre 2009.

Dix sept ans après son début, la saga PRB se poursuit. Il y a eu le PRB en aluminium de Jean-Yves Hasselin dans le Vendée Globe 92/93, le plan Finot-Conq d’Isabelle Autissier entre 1996 et 1999, le 60’ Imoca dessiné par ces mêmes architectes que Michel Desjoyeaux puis Vincent Riou conduisirent à un doublé historique dans les Vendée Globe 2000/2001 et 2004/2005 et enfin le PRB conçu par le cabinet américain Bruce Farr revendu aujourd’hui à l’entreprise vendéenne Akena Vérandas.

Le PRB, 5ème du nom, portera la griffe du duo Vincent Lauriot Prevot/ Guillaume Verdier. Sa coque conçue dans le moule du 60’ Imoca Safran est en fabrication au Chantier Naval de Larros à Gujan Mestras sous la direction de Thierry Elluère.

Son pont sera lui original car Vincent Riou considère que cette partie là d’un bateau doit être adaptée à la philosophie et aux méthodes de navigation du skipper. La construction du moule puis du pont lui-même se feront en partie par l’équipe interne de PRB et par le chantier CDK technologies à Port la Forêt pour la cuisson. Le mât – à gréement « canne à pêche » (avec des outriggers, ndr) – sera également conçu dans le chantier d’Hubert Desjoyeaux. Le troisième site de construction se trouve en Italie, près de Milan, chez Refraschini. Spécialisée dans le composite, cette entreprise a fabriqué des pièces pour le VOR 70 Ericsson 3, les Imoca 60 Groupe Bel et Safran mais aussi les châssis Formule 1 Ferrari ! C’est de son four à autoclave que sortira la structure interne de PRB. Enfin la quille sera une nouvelle fois réalisée par l’entreprise AMPM de la Mothe Achard. L’assemblage final se déroulera au sein du chantier CDK à partir du mois d’octobre pour une mise à l’eau fin décembre.

L’équipe qui s’attèle à la construction est un mix entre l’équipe « historique » de Vincent, – Eric Carret, Jacques Fort, Antoine Le Bras et Laurent Oudin – et celle de Jean Le Cam : Michel Ollivier, Frédéric Berat et Pascal Dourlen. Il ne s’agit pas d’un débauchage, Jean et Vincent ayant on le sait des relations fortes, mais au contraire un contrat gagnant-gagnant. L’équipe de Jean peut ainsi attendre plus sereinement le début des propres projets IMOCA de leur skipper. La construction se fera sous la coordination de Grégoire Metz qui s’est déjà acquitté d’une tâche identique pour le PRB précédent avant de prendre un temps, le poste de directeur général de l’IMOCA.

En 2010, PRB prendra le départ de la Calais Round Britain Race, puis de la Route du Rhum, l’objectif majeur étant évidemment le prochain Vendée Globe.

Interview Vincent Riou 

Pourquoi ce choix ?
« Parce que Safran était le bateau que je préférais dans la flotte existante. Et je connais bien les architectes. Nous y avions déjà pensé pour le précédent mais le timing n’avait pas fonctionné : leur avant-projet était arrivé 15 jours après que nous ayons opté pour Farr. Ce sont des gens qui savent faire des bateaux performants et avec qui j’ai un bon relationnel. J’ai connu Guillaume Verdier en 1999 lors de la construction du précédent PRB car il travaillait à l’époque pour le cabinet Finot-Conq. Vincent Lauriot Prevost, je l’ai rencontré plus tard lors de la construction du trimaran Géant de Michel Desjoyeaux. Tous deux savent se remettre en question. J’ai voulu un bateau performant et polyvalent. Il sera aussi puissant que le plan Farr mais plus léger et de déplacement inférieur. Il présente également une répartition différente des volumes de coque en étant plus volumineux à l’avant.« 

Pourquoi un pont différent de Safran ?
« Parce que nous voulions un bateau avec une identité différente de Groupe Safran. Cela permettait surtout de concevoir un pont adapté à moi, avec une ergonomie propre. »

Interview de Jean-Jacques Laurent

La situation économique n’est pas facile, les quatre dernières années n’ont pas été couronné de succès pour votre bateau, pourquoi continuer ?
« Parce que le sponsoring voile apporte des retombées économiques ! Et puis ce n’est pas quand il y a des problèmes qu’il faut quitter le navire… (rire). Si nous avions eu cette philosophie quand nous avons connu des avaries à la fin des années 90 nous n’aurions jamais remporté deux fois le Vendée Globe ! Donc on continue avec toujours la même ambition. »

Les architectes ?
« C’est un choix qui appartient à notre skipper. Maintenant je ne suis pas mécontent que ce soit des gens que l’on connaisse et c’est sympa qu’ils soient Bretons.« 

Autre source d’informations :

PRB. www.prb.fr

Cabinet d’Architecture VPLP. www.vplp.fr

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